Karim Bernoussi persiste et signe. Le patron d’Intelcia, spécialisé dans l’externalisation de la relation client, a inauguré fin janvier son cinquième site français. Après Dreux, Lyon, Marseille et Villepinte, c’est au tour de Boigny-sur- Bionne, en périphérie d’Orléans, d’accueillir un centre d’appels. Avec ses quatre sites à Casablanca et El Jadida, le groupe marocain en compte désormais neuf. Difficile à première vue de comprendre ce qui pousse ce quinquagénaire à étendre son empreinte hexagonale vu la faible compétitivité du pays et alors que le royaume capte la moitié de l’activité française des centres d’appels. « Étant dépendants de nos clients français avec qui nous réalisons 95 % de notre chiffre d’affaires, il était dangereux de rester au Maroc », explique-t-il.
Une question de proximité, mais pas seulement. « Les entreprises du secteur enquêtes d’opinion et le service client exigent un français parfait, sans accent. Et certaines activités liées au secteur public ne permettent pas d’externaliser offshore. Les deux offres ne sont pas en concurrence », poursuit ce diplômé de l’Ecole nationale des télécoms de Paris, passé par Maroc Télécom et Microsoft. Aujourd’hui, il réalise la moitié de son chiffre d’affaires en France.
Force de frappe décuplée
Les cinq années qui ont suivi la naissance d’Intelcia, en 2006, ont été décisives dans son développement à contre-courant des tendances de l’outsourcing. « À l’époque, la crise du secteur n’avait pas encore frappé : l’entreprise a pu trouver des financements, se développer et gagner en visibilité », souligne Karim Bernoussi. En 2010, l’arrivée de CDG Capital au tour de table du groupe et l’entrée de SFR dans son lire la suite
Source lemonde.fr