Lancée le 1er janvier à Abidjan, l’application mobile Timonn tente de combler le manque de petite monnaie dans la capitale économique ivoirienne. Objectif de cette start-up : s’implanter dans le reste du pays et développer d’autres services.
« Y’a la monnaie ? » À Abidjan, la question se décline plusieurs fois par jour dans les épiceries, les pharmacies, mais surtout dans les transports collectifs. Dans la capitale économique ivoirienne comme dans le reste du pays, la petite monnaie est constamment recherchée. D’où l’idée de Barthélemy Kouamé, en 2014, de créer Timonn, application mobile permettant d’échanger de petites sommes d’argent avec les commerçants. Le principe : après avoir téléchargé l’application, les particuliers peuvent charger jusqu’à 5 000 F CFA ( 7,6 euros) sur leurs comptes dans un centre agréé. « Ils peuvent ensuite payer leurs petites courses chez les commerçants qui ont également téléchargé l’application, mais aussi se faire rembourser leur petite monnaie, comme s’il s’agissait d’avoirs numérisés qu’ils pourront ensuite utiliser ailleurs ou bien retirer », explique le fondateur de Timonn, Barthélemy Kouamé.
« L’idée n’est pas de remplacer la petite monnaie, mais de faciliter les paiements », ajoute l’ancien journaliste de Fraternité Matin. Avant de poursuivre, exemple à l’appui : « Sur une note de 58315 F CFA au supermarché, le consommateur pourrait ainsi payer 58 000 en billets, et virer les 315 F CFA restant via Timonn pour ne pas perdre sa monnaie ou devoir acheter quelque chose dont il n’avait pas besoin pour tomber sur un compte rond.«
Disponible dans une quarantaine de commerces abidjanais
Depuis son lancement le 1e janvier 2017, l’application − uniquement disponible sur Android − revendique plus de 10 000 téléchargements et un million de F CFA (1523 euros) d’avoirs numériques en circulation. « C’est encore peu, mais ce n’est qu’un début », veut croire l’ancien journaliste. Car pour l’heure, Timonn n’est utilisée que par une quarantaine de commerçants et établissements partenaires, dont quelques chauffeurs de taxi, une boîte de nuit, des établissements de photocopies, mais aussi plusieurs … lire la suite sur Jeune Afrique