Alors qu’une fin du déconfinement pour mai se dessine, un sondage montre que les salariés français interrogés espèrent que leur employeur aient à l’avenir davantage recours au télétravail.
(Source https://bfmbusiness.bfmtv.com/ ) Malgré la violence de cette crise sanitaire, les Français ont néanmoins trouvé un sujet de satisfaction. Ils ont pris goût au télétravail et souhaitent à l’avenir y avoir davantage recours.
Selon un sondage* réalisé par Deskeo, un opérateur de bureaux flexibles en France, 62% des Français voudront faire plus de télétravail après le confinement. Point intéressant, un premier sondage réalisé après quelques jours de confinement, toujours par Deskeo, montrait pourtant que 76% des Français en télétravail forcé regrettaient déjà leurs bureaux. Après quelques semaines, les mentalités ont donc changé.
Selon la nouvelle étude de Deskeo, seules 12% des personnes interrogées ne souhaitent pas changer leurs habitudes et attendent patiemment de retrouver leur ancien rythme de travail.
Gain de temps et calme
Le principal argument de ceux qui veulent davantage de télétravail après la crise, c’est le gain de temps (pas de transports) à 38%, et le calme (27%). « C’est la preuve que les bureaux ne sont pas adaptés aux besoins des salariés. L’open space favorise les échanges, mais pour se concentrer, les collaborateurs ont aussi besoin de pouvoir se mettre au calme. Heureusement, il existe des solutions qui ont fait leurs preuves », commente Frank Zorn, co-fondateur de la plate-forme.
Si le télétravail se généralisait, les salariés interrogés (77%) seraient même prêts à ne plus avoir un poste de travail attitré au bureau. « Une organisation en “flex-desk” (ou sans bureau fixe) permettrait aux entreprises de réduire la surface de leurs espaces de travail. Cette stratégie peut permettre de s’installer dans un quartier plus central et mieux desservi, d’investir dans du mobilier et des équipements plus confortables ou encore d’organiser plus d’événements internes pour conserver la cohésion d’équipe, » observe Frank Zorn.
Reste que ce sont les entreprises qui décident. Une majorité des sondés (55%) pensent que leur société sera favorable au télétravail. Dans le détail, 4% déclarent que leur employeur sera tout à fait d’accord et 51% plutôt favorable. En revanche, 36% pensent que leur entreprise sera plutôt contre et 8% totalement opposée.
Culture du présentéisme
Parmi les raisons invoquées par les sceptiques, 42% des hommes déclarent que le home office est incompatible avec leur activité professionnelle et 41% des femmes pensent que leur entreprise a une culture du présentéisme trop importante.
Enfin, les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes à craindre que leur employeur leur refuse le droit de télétravailler par manque de confiance. « La culture du présentéisme est encore très présente en France. Un accompagnement est nécessaire pour aider les managers à faire davantage confiance à leurs équipes pour s’adapter au travail à distance. Espérons que cet épisode de télétravail forcé permettra de faire évoluer les mentalités pour aller vers un management à la performance et non plus à la présence », poursuit Frank Zorn.
Pour autant, la généralisation du télétravail ne se décrète pas. Une éventuelle montée en puissance impliquera de nouveaux enjeux. Les entreprises devront en quelque sorte « valider » quels salariés pourront y prétendre en fonction de leurs responsabilités mais aussi en fonction de certains critères comme le respect à distance de règles de sécurité informatique de l’entreprise (ce qui implique d’importants changements dans le système d’information de l’entreprise si les accès externes sont massifs), de la présence d’une bonne connectivité internet (ce qui est loin d’être le cas pour tous) ou encore d’outils de travail (bureau, fauteuil, éclairage…) aux normes.
*enquête réalisée auprès de 2.915 professionnels répartis sur l’ensemble du territoire français, effectuée en ligne, sur le panel propriétaire BuzzPress France, selon la méthode des quotas, durant la période du 2 au 8 avril 2020.